L’agence Reuters a publié en juin dernier son étude annuelle sur la consommation de l’information dans le monde. Un rendez-vous indispensable pour comprendre les grandes mutations à l'œuvre dans l’univers des médias. Signe que les newsletters deviennent un vecteur important : l’édition 2022 consacre une large section au format.
Capture du Digital News Report 202217% de la population mondiale s’informe régulièrement via les newsletters. C’est ce que révèle le Digital News Report 2022 publié par l’agence Reuters. Une étude annuelle réalisée en partenariat avec Yougov et basée sur une population de plus de 93 000 personnes dans 46 pays du monde. C’est en Autriche, en Belgique, aux Etats-Unis et au Canada que cette habitude s’est le plus ancrée, avec des chiffres de consultation hebdomadaire allant de 24 à 22%. La France est légèrement en retrait avec 15%.
Autre information dévoilée par l’étude, via une sélection de 10 pays plus précisément interrogés : 53% des consommateurs de newsletters sont abonnés à des médias traditionnels, alors que 27% consultent plutôt des sources alternatives, 23% des médias spécialisés et 16% des newsletters réalisées par des journalistes seuls (ce qu’on appelle des “solo médias”). On voit donc apparaître une dichotomie nette : médias mainstreams et installés VS médias indépendants / spécialisés / solo médias. Une dynamique semble d’ailleurs s’installer en faveur du second groupe, au mode de consommation plus récent : les jeunes utilisateurs sont plus enclins que leur aînés à s’abonner à une newsletter orchestrée par un individu seul.
Alors, quelles sont les raisons qui poussent les lecteurs à s’abonner à une newsletter ? Le Digital News Report répond en 4 points : c’est pratique, avec un ton singulier, des histoires différentes, et un contenu unique. Plus précisément, 65% des utilisateurs apprécient de recevoir le contenu directement par mail, 28% remarquent un style d’écriture plus personnel que dans les médias traditionnels, 30% y trouvent des récits plus variés et enfin 24% sont convaincus que ce qu’ils y lisent n’existe nulle part ailleurs.
Des données à retenir pour les auteurs et les autrices qui se lancent.